cerveau hypersensibles

Comment fonctionne Le cerveau des hypersensibles ?

Comment fonctionne le cerveau des hypersensibles ?

Comment fonctionne le cerveau des hypersensibles ? Quels sont les impacts dans la vie de tous les jours et les relations humaines ? Nous allons parcourir à travers les résultats des neurosciences les particularités neurophysiologiques !

Le cerveau des hypersensibles: principales caractéristiques et impacts sur les relations

L’hypersensibilité est une réalité neurophysiologique, c’est-à-dire qu’elle est dépendante de la physiologie du cerveau et des cellules nerveuses. Je présente dans la vidéo récapitulative ci-dessous les principales caractéristiques et impact que cela peut générer dans le quotidien de la personne hautement sensible.

Le cerveau des hypersensibles: l'impact sur la perception de la réalité

Les chercheurs s’accordent à penser que la haute sensibilité serait la combinaison de facteurs génétiques et environnementaux.

Dans ces derniers nous retrouvons notamment toute l’influence de notre éducation familiale, sociale, culturelle… Toutes ces « petites voix », ces croyances forment les filtres sous lesquels nous percevons la réalité.
Ces croyances alimentent directement notre système émotionnel et vice versa.

Nous pourrions donc dire que nous sommes une conséquence de notre passé, et nos réactions émotionnelles dans le présent sont aussi déterminées en partie par notre passé et ce que nous avons pu ressentir lors de ces expériences.

Enfants nous voulions l’amour, l’attention, la sécurité affective, la bienveillance, l’harmonie, mais peut-être avons nous rencontré la colère, l’indifférence, l’hostilité… Ce qui a engendré chez nous des peurs profondes, comme la peur de la solitude, de la séparation, de l’abandon et la peur de mourir.

 

Le but du cerveau est de nous maintenir en vie, la haute sensibilité pouvant être en partie un mécanisme d’adaptation et de protection face à la violence, la détresse ou l’isolement vécus. Réels ou imaginaires.

En revisitant notre histoire de vie nous pouvons choisir de changer de filtres, accueillir nos émotions et donc agir enfin sur nos comportements et mécanismes de défense mis en place…

Les biais cognitifs

Un biais cognitif désigne un mécanisme cérébral qui, inconsciemment, cause une déviation du jugement d’un individu, ou une distorsion dans le traitement cognitif d’une information.

Ils représentent des formes de pensées rapides et automatiques qui dévient de la pensée lente, logique et rationnelle, et qui ont tendance à être systématiquement utilisées dans des situations régulières.

Les biais cognitifs les plus répandus:

1. Le biais de confirmation:
Tendance, très commune, à ne rechercher et ne prendre en considération que les informations qui confirment nos croyances et à ignorer ou discréditer celles qui les contredisent.

2. L’effet de halo:
Perception préconçue par rapport à une personne, influencée par l’opinion physique que l’on a d’elle ou par son apparence

3. Le biais de négativité:
Tendance à donner plus de poids aux expériences négatives qu’aux positives, et à s’en souvenir d’avantage.

4. Le biais d’ancrage:
Tendance à utiliser indument une première information comme référence pour juger ou prendre une décision par la suite

5. Le biais de conformisme:
Tendance à penser et à agir comme les autres le font ou le feraient pour éviter le rejet du groupe ou la critique.

Principales sources:

https://www.cambridge.org/core/books/judgment-under-uncertainty/6F9E814794E08EC43D426E480A4B412C

https://pages.ucsd.edu/~mckenzie/Shah&Oppenheimer2008PsychBull.pdf

 

Les empathes et personnes hautement sensibles peuvent être particulièrement soumises à ces biais cognitifs par leur tendance à être des « caméléons » pour leur entourage, par leur imagination fertile et leur sensibilité à la critique, voire susceptibilité à fleur de peau …

COMMENT AGIR ?

👉 Il est possible de revenir à une analyse objective des situations de notre vie grâce aux outils de l’intelligence émotionnelle.

👉 Des compétences telles que notre sens de la réalité (ou capacité à considérer les choses telles qu’elles sont, et non telles que nous les imaginons) ou indépendance émotionnelle (capacité à rester maître de ses pensées et ses actions sans que sa propre émotion ou celle des autres prennent le dessus) peuvent être développées ! Il n’y aucune fatalité …

👉 Si vous souhaitez faire un bilan de vos compétences émotionnelles et les développer, toutes les infos sur:

Le cerveau des hypersensibles : les spécificités génétiques

Plusieurs travaux de recherche montrent :

👉 le lien entre la sensibilité et la variation de l’expression de la dopamine. Le circuit de la récompense est différent pour les personnes hautement sensibles… Elles présentent donc une plus grande réceptivité aux signaux sociaux et de reconnaissance globale.

👉 l’expression du gène transportant la sérotonine (5-HTTLPR) est différente. La sérotonine est un neuro-transmetteur qui stabilise l’humeur. La sérotonine pourrait être moins abondante dans certains cas, ce qui implique la possibilité d’être plus facilement submergé par notre environnement et impacté de façon positive (on profite plus facilement de facteurs de soutien, d’aide et bienveillance) ou négative (les événements difficiles sont plus complexes à dépasser).

👉 une variante par suppression du ADRA2b influence la production de norépinéphrine, une hormone qui joue un rôle dans les émotions, l’attention et la vigilance. Cette variante génétique amène les personnes hautement sensibles à percevoir les expériences émotionnelles de façon plus intenses, à être potentiellement plus susceptibles mais leur permet aussi d’identifier plus facilement les dangers ou de profiter de la beauté de leur environnement…
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Principale source: université Queens Mary, équipe du Pr M. Pluess

Le cerveau des hypersensibles et le fait de donner (vu par les neurosciences)

La recherche en neurosciences semble valider le modèle « d’altruisme impur » impliquant le circuit de la récompense neuronal, avec des motivations à la fois altruistes et hédonistes dans l’acte de don.

🖌 Dans une étude pionnière de 2006, une équipe de chercheurs emmenée par le brésilien Jorgue Moll a montré que l’acte de don déclenchait une activité cérébrale intense dans les zones du striatum ventral et du cortex cérébral. Ces parties du cerveau humain sont celles qui sont associées à notre « système de récompense », c’est-à-dire ce qui nous motive à agir pour survivre et obtenir des récompenses comme la nourritr,e l’eau, mais aussi l’activité sexuelle, les psychotropes ou même l’argent. Autrement dit, on donnerait en partie par plaisir.

🖌 En utilisant l’imagerie par résonance magnétique IRM, d’autres chercheurs ont comparé l’activité cérébrale d’individus en différentes situations. Ces expériences ont révélé que donner de l’argent stimulait davantage le cerveau qu’en recevoir, et que donner soi-même à une association déclenchait une activité neuronale plus intense qu’observer cette même association en train de recevoir de l’argent par le biais d’un tiers (via une subvention publique par exemple).

🖌 Les neurosciences ont aussi validé empiriquement une autre motivation du don : la quête de réputation et de prestige….Au Japon, une étude menée en 2009 par Keise Izuma et son équipe a montré par exemple que la présence d’observateurs augmentait fortement la propension des participants à donner et provoquait une activité cérébrale très intense dans le striatum ventral.

✨ Les personnes hautement sensibles peuvent en tout cas profiter de ces plaisirs empathiques de donner, à condition d'être dans le juste, pour elle, et pour les autres, à savoir de trouver leur équilibre personnel entre égo/mental et centre émotionnel/coeur. Le piège est peut-être de tomber parfois dans le profil du sauveur et/ou du contrôlant, qui donne sans se respecter soi ni l'autre ! La position du sauveur n'est pas plus louable que celle du bourreau ou de la victime...il s'agit aussi d'une forme de pouvoir inconscient sur l'autre, que l'on pense moins capable que nous de s'aider ou de se donner lui-même... ✨ Le don juste, sans attente ni création de forme de dépendance peut être un possible pour les hypersensibles... Il s'agira avant tout dans ce cheminement de transformer l'amour du pouvoir en pouvoir de l'amour.

1 Comment
  • Pingback:Le sentiment de solitude de l'hypersensible et du surdoué
    Posted at 18:28h, 30 novembre Répondre

    […] attentif à l’autre, pour toute une série de raisons. Je vous renvoie à l’article « Comment fonctionne le cerveau des hypersensibles » pour en savoir plus sur l’aspect neuroscientifique.C’est à la fois complexe, parce que […]

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