31 Juil Les hypersensibles et l’Amour
Les hypersensibles et l'Amour
Les hypersensibles vivent dans un univers où chaque émotion, sentiment, et fait de la vie quotidienne les touchent plus que la moyenne des individus. En amour, il sont souvent « hyperattachés », « hypersamoureux », et donc aussi potentiellement « hyperblessé ».
Lors des rencontres, plein de questions se posent à eux: vais-je encore souffrir ? Cette personne est-elle la bonne ? Suis-je à la hauteur de son amour ? Est-ce que je n’en fais pas trop ? Vais-je quand même pouvoir garder ma liberté ? Et si cette personne ne m’aimait pas ? etc….
Je vous propose ici un voyage au pays de l’Amour, car au-delà des singularités des hypersensibles, c’est avant tout une question de regard que l’on pose sur l’Art d’Aimer et d’Etre aimé qui est pour moi à revisiter.
Les hypersensibles et l'Amour : Peut-on définir l'Amour ?
L'amour n'est pas une relation
Qu’est-ce que l’Amour ? C’est certainement la première question à se poser. Biensûr, il reste à chacun à trouver sa propre définition, mais je souhaite ici proposer quelques notions qui me semblent fondamentales et universelles.
Tout d’abord, paradoxalement, c’est quand on croit être en amour, qu’on y est pas, et vice versa… Regardez aujourd’hui dans les courants de développement personnel: on vous demande souvent « d’envoyer de l’amour »… Mais, quand on dit « envoyer de l’amour », quand on donne une finalité : on n’est en réalité plus en amour car on marque une distance. On considère en effet que l’Amour n’est pas nous, il n’est pas déjà présent, car il est nécessaire « d’en envoyer »…
Autre point: l’amour n’est pas non plus une relation. Je crois qu’un des soucis majeurs, notamment pour les hypersensibles, c’est de vouloir transformer l’amour en relation…pour les hypersensibles, la phrase qui pourrait résumer leur façon d’aimer, c’est « je suis parce que Nous sommes (à deux, en couple, en relation) ». Mais cela est une illusion, car quand une relation s’arrête, l’amour peut quand même continuer !
Pour expliquer cela plus en détail, j’aimerai parler de récents résultats scientifiques en physique quantique, et en particulier parler de l‘intrication quantique.
L'amour et l'intrication quantique
Le phénomène d’intrication quantique illustre un lien qui se forme entre deux particules microscopiques, dès lors qu’elles ont été en contact l’une avec l’autre. Deux particules intriquées partagent leurs propriétés de manière à ne former qu’un seul et même système quelque soit la distance des particules. Ce que les chercheurs en physique quantique ont démontré, c’est que ce lien persiste dans le temps, même si ces particules sont éloignées de plusieurs mètres, de plusieurs kilomètres, de milliers de kilomètres, et même d’années-lumière !
Ainsi, ce que nous dit la physique quantique, c’est que 2 atomes qui ont vibré un temps à l’unisson vibreront toujours à cette fréquence, même s’ils sont séparés.
Et donc, ce principe universel appliqué à l’échelle relationnelle humaine montre que si deux personnes se sont aimées, même une fraction de seconde, cet échange d’énergie est éternel et reste bien sous une forme dans l’univers. La relation peut se transformer, mais l’amour reste.
Même s’il n’est vécu qu’une nanoseconde, l’amour existe pour toujours.
Différentes formes d'amour
Pour se situer dans notre art d’aimer, j’aime beaucoup revenir aussi aux concepts proposés par les philosophes grecs. Les anciens aimaient les échelles pour symboliser les différents niveaux de conscience : du premier au dernier degré, l’être imprime un mouvement vers l’autre qui répond à différentes pulsions et permet d’aller vers ce que l’on aime. Si vivre est apprendre à aimer, alors il s’agit de monter et descendre cette échelle pour en goûter chaque barreau, en prenant en compte les deux bouts, le haut et le bas, le charnel et le spirituel à leur apogée. C’est dans cette tension que se trouve la vérité de l’instant.
L’échelle de Jean-Yves Leloup, fondée sur ces termes et concepts grecs, identifie une variété infinie des expériences que l’on peut mettre derrière le mot amour.
L’expérience d’amour se déploie comme un arc-en-ciel qu’on ne peut réduire à une seule couleur. Quelle que soit la nuance, il n’y a pas une forme d’amour supérieure aux autres : elles se valent toutes, de façon indéterminée.
Même si nous avons tous été un nourrisson assoiffé de l’amour nourricier de sa mère, à nous d’explorer les autres états. La sagesse consiste à avancer avec l’enfant qui sommeille en nous et qui a faim d’être aimé ; et parce que la faim ne remplit pas, être capable de désir et de gratuité à travers ses manques acceptés.
Il existe biensûr aussi plusieurs langages de l’amour, une référence à ce propos est sans doute le best-seller « Les 5 langages de l’amour de Gary Chapman ». C’est un guide précieux pour tout hypersensible se sentant incompris par son autre dans le couple mais aussi dans toute relation.
Pour ma part, je citerai 3 formes d’amour principales en synthèse :
L’Amour édulcoré : celui qui répond aux attentes de la famille, de la société…ou celui aussi qui fait croire (particulièrement aux hypersensibles) qu’une seule et unique personne puisse nous correspondre.
On peut croire au mauvais amour, à celui qui nous blesse, ou l’autre ne nous donne pas ce que l’on veut … mais qui juge cela ? Est-ce notre Etre ou notre Ego ?
L’Amour véritable : celui qui nous échappe, nous dépasse, mais nous traverse et qui n’a pas de finalité (qui dit finalité, dit distance entre nous et l’amour cf. 1ère partie de cet article). Cet amour véritable n’est pas relié à un engagement, à un couple, et… ce n’est pas une promesse, une quête ou une recherche. C’est juste la vie que nous sommes.
Les hypersensibles et l'Amour : Qui pourrait nous faire croire que l'Amour vient à manquer ?
L'amour est toujours là, car nous sommes Amour
Oui, on est amour !
C’est donc une hérésie de dire que pour rencontrer l’amour, il faut s’aimer d’abord…oups ! cette injonction du développement personnel s’en trouve chahutée …
Oui, c’est une hérésie, tout simplement car l’amour est là, comme une onde d’évidence.
On ne peut nous enlever ce que l’on est, seulement ce que l’on a.
Dans chaque rencontre, c’est en soi que tout se joue, c’est une rencontre avec Soi que l’on fait. L’autre permet de révéler l’amour en nous. Cet élan nous pousse à aller reconquérir des parts…être touché par l’être en face de nous, en profondeur, sans être dans le piège des rôles et de ce que l’autre donne à penser de lui.
On ne tombe pas amoureux de l’autre, mais on tombe amoureux car l’autre nous fait sentir l’amour que JE suis. Presque la personne en face n’est pas destinataire de cet amour, ce n’est pas lui qui l’a fait naître !
On est amour !
L'amour sensible: un état de conscience
Pour moi, l’amour est d’abord un état de conscience : il s’agit donc de se synchroniser, de danser avec, de rentrer en relation avec cette onde, cette énergie, de vibrer à l’unisson avec tout ce qui Est…
Autre donnée à prendre en compte : on peut être joyeux ET triste en même temps. Comme le bonheur : être heureux, ne signifie pas ne plus avoir de difficultés ou de problèmes dans sa vie ! Vouloir autre chose que ce qu’on vit n’est donc pas amour, cela implique qu’on a une idée de la perfection de ce que l’on devrait vivre, or on ne sait ni ne voit pas tout, et on ne sait pas ce qui est le mieux pour nous !
Souvent, l’amour sensible fait peur : l’amour véritable est tellement grand et puissant que certaines parties de nous ont peur de mourir ! Nous pouvons donc vivre une dualité intérieure entre ce à quoi on aspire et ce que l’on vit. On peut se rendre très malheureux en voulant aligner notre inconscient sur notre conscient: à savoir, on veut une chose bien précise consciemment, or on ne la vit pas, donc on pense que notre vie est ratée ou que l’on est coupable, ou nul, ou qu’on a un problème, ou une histoire de karma… mais nous ne savons pas ce que notre inconscient dit de nos peurs, souhaite expérimenter, nous donner comme étapes à franchir avant de connaître l’amour véritable, et le chemin à parcourir avec toutes les formes associées à vivre…
C’est donc plutôt l’inverse: il y a à aligner notre conscience sur notre inconscience. Et pour cela, quand on a renoncé à vouloir contrôler les choses, qu’on arrête de pleurer comme un enfant car on croit que la vie est injuste car on n’a pas reçu tous les joujous et cadeaux attendus comme à Noël…c’est quand qu’on a posé un genou à terre… que la grâce peut arriver... Comme dans un rêve ou un cauchemar : tout ce qu’on s’est raconté sur le manque d’amour n’était qu’une scène, l’amour était toujours là !
C’est finalement notre propre doute sur l’amour qui a créé l’enfer, mais en réalité, nous ne nous sommes jamais désaimés…
En pratique en tant qu'hypersensible, comment sentir l'amour qui est là ?
Mon message principal est donc : qu’aimer quelqu’un ne veut rien dire ! Etre en amour, OUI.
Car nous sommes chacun d’entre nous notre propre histoire d’amour.
Il reste donc un choix à faire : nourrir le manque, ou la présence.
Si vous ressentez l’appel de ressentir profondément cette présence universelle d’amour, je vous propose un atelier enregistré sur la thématique de l’amour, où vous retrouverez ces notions et ferez une expérience pratique de voyage intérieur vers « vous m’aime ».
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