13 Fév Procrastination: une des origines chez les hypersensibles et hauts potentiels
ProcRastination: une des origines chez les hypersensibles et hauts potentiels
ProcRastination: qu'est-ce ?
La procrastination est la tendance à remettre au lendemain, à ajourner, à temporiser.
Et généralement, ce comportement est en lien avec un sentiment de culpabilité, ou d’impuissance.
Il peut aussi y avoir une tendance à faire les choses à la dernière minute, et uniquement dans l’urgence.
Cette caractéristique impacte la vie de tous les jours, familiale, sentimentale, et professionnel…et pourtant pour la personne qui le vit, elle a l’impression de le subir, c’est « plus fort qu’elle ». Même ni toutes les raisons sont valables sur le plan de la logique, elle ne peut se fier à son mental, quelque chose l’empêche d’aller de l’avant, sans savoir pourquoi.
Les hypersensibles et hauts potentiels sont souvent concernés par cette tendance, pour plusieurs raisons, dont nous expliquons ici les origines potentielles.
ProcRastination: des origines possibles, les singularités des hypersensibles et hauts potentiels
Rappelons que les cerveaux des hypersensibles et hauts potentiels présente quelques singularités (voir vidéo ci-dessous).
Le cerveau limbique qui gère les émotions peut totalement gouverner le néo-cortex, en lien avec nos processus de raisonnements. Quand l’hypersensible et/ou haut potentiel est submergé par un vague émotionnelle, il ne donc moins facilement accéder à sa partie rationnelle, donc raisonner.
L’hypersensible et/ou haut potentiel peut également souvent avoir des peurs conscientes ou inconscientes en lui par rapport à l’autre: sa peur de mal faire, de blesser l’autre, peut aussi le conduire à retarder une action, prise de décision, ou communication. Il est alors comme paralysé, pris dans ses doutes, et ses perceptions (la plupart erronées) de la réalité.
Pour l’hypersensible et le haut potentiel, parfois il est difficile d’accorder de la valeur à ses propres opinions et idées: il agit la plupart du temps comme un caméléon, en se sur-adaptant, dans le but de faire plaisir à l’autre. Il préfère donc s’oublier, quitte à renoncer à lui même…
Il existe une autre singularité, liée celle-ci plutôt au plan des pensées et de la cognition. Les hypersensibles et hauts potentiels ont un mode de pensée divergente (on employait anciennement le terme « pensée en arborescence »). Ce mode de pensée permet, quand un problème se pose, de trouver un maximum de possibilités de solutions potentielles. Mais pour passer à l’action, il rester à converger, à savoir en choisir une ou deux maximum. C’est le processus de prise de décision, et cela est un processus moins naturel pour les cerveaux des hypersensibles et hauts potentiels. En effet, cette « convergence » n’est pas un processus cognitif naturel pour l’hypersensible et le haut potentiel, de plus, cette convergence entraine une sensation de limitation, de contraintes à respecter: choisir une solution, un chemin, une approche, une seule idée, c’est renoncer aux autres …
ProcRastination de l'hypersensible et du haut potentiel: le paradoxe
Le paradoxe pour l’hypersensible et le haut potentiel, c’est d’une part qu’il a besoin de sécurité, voire de contrôle sur son environnement: par exemple, il souhaite comprendre les mystères de la vie, certains peuvent aller jusqu’à calculer l’âge de la mort de leur proche pour ou le nombre d’allumettes tombées de la boite pour se rassurer, car souvent, leur cerveau a horreur du vide et ne peut s’empêcher de tourner…
Et en même temps, les hypersensibles et hauts potentiels ont souvent horreur d’être limité, contraint et peuvent présenter des caractéristiques « no limit » (par exemple: être tellement absorbé dans une passion qu’ils en oublient le reste, aimer sans compter, etc…). Très souvent les hypersensibles et hauts potentiels n’aiment pas être définis, devoir se conformer (même si la plupart peuvent s’y soumettre par peur de déplaire, donc ne plus être aimé). Souvent, les hypersensibles et hauts potentiels ont une quête d’absolu, d’amour inconditionnel (à savoir sans conditions, donc sans limites), de fusion avec un Autre, ce sont des chercheurs de sensations: sans passion, certains trouvent la vie fade et s’ennuie. C’est d’ailleurs aussi cela qui tient leur curiosité en haleine: la soif de découvrir, de contacter d’autres sensations, perceptions…
Ce « no limit » pour l’hypersensible ou le haut potentiel sensible peut se résumer par la phrase « je suis parce que nous sommes », à savoir ma vie n’a de sens que si je suis utile à la collectivité, vivre pour moi seule me paraît absurde. Il y aurait la matière à questionner tout le processus d’individuation dont parle Carl Gustav Jung.
ProcRastination: 2 axes de travail sur soi pour aller de l'avant
Se réconcilier avec les "limites" de notre existence
Les limites de notre existence humaine sont réelles, par le seul fait d’être en vie, nous avons une fin, notre mort. Ce « cadre » des lois universelles de la Vie n’est pas là pour nous contraindre, au contraire, elles nous permettent de créer et d‘être libres à l’intérieur de ce cadre.
Pour connaître les joies de l’existence à chaque instant, il y a à accueillir que la mort puisse nous rappeler à tout moment. Une fois que l’on renonce à s’agripper, à vouloir contrôler la vie, tout peut être savouré à chaque instant. La mort se produit en effet en permanence, à chaque moment, des cellules meurent en nous, et d’autres naissent. En terme de temporalité: chaque moment passé est mort, le passé n’existe pas. Le futur n’est pas encore là. On meurt à chaque instant, chaque jour, car nous ne sommes pas attachés à ce qui s’est produit il y a un instant. Et grâce à cela, nous pouvons renaitre à nous même chaque jour de notre vie, et nous recréer. Rien n’est figé. Finalement, si l’on ne s’abandonne pas à l’idée e la mort et donc au fait d’avoir des « limites » sur le plan terrestre incarné, on ne vit pas réellement, et je crois que quelque part, on est déjà mort.
“Devant une toile immense dont il ne verrait pas les bords, tout peintre aussi génial fût-il baisserait les bras. C’est la restriction de la toile, sa limitation même qui exaltent ses pinceaux. La liberté vit de la puissance des limites. Elle est ce jeu ardent, cette immense respiration à l’intérieur des limites.”
Eloge du mariage, de l’engagement et autres folies
Conquérir sa souveraineté intérieure
Posez vous la question: sur quoi avez-vous du pouvoir dans votre vie, sur quoi pouvez-vous en avoir, sur quoi n’en avez-vous pas ?
Cette question rejoint la pensée de Marc Aurèle: « Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. »
C’est en trouvant, dans ce cadre, son propre pouvoir sur son royaume intérieur (ses émotions, pensées, sentiments…) que l’hypersensible et le haut potentiel pourra conquérir sa liberté intérieure.
C’est en se libérant d’abord de sa propre histoire, des jeux de victimes, héros, juges, coupables… qu’il pourra sortir du seul vrai enfermement qui existe pour lui. Croire que notre liberté dépend de conditions extérieures est un leurre.
Et croire que l’on n’est pas libre fait que l’on réclame notre liberté. Chaque combat sous-entend que nous avons quelque chose à conquérir. Or nous n’avons rien à conquérir car nous sommes déjà tout. Ainsi, pour moi le vrai rebelle n’est pas celui qui se met lui-même aux bans de la société, en luttant « contre », mais celui qui joue, dans cette société, sa note singulière, juste pour le plaisir de jouer.
Il n’y a pas à choisir entre se soumettre et se rebeller, car qui a peur finalement de perdre ? Ce n’est pas notre Etre, mais notre égo. Nous avons oublié que nous sommes la Vie, et que nous sommes déjà tout. Nous pouvons être libres si nous choisissons de l’être.
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