01 Août La liberté existe-t-elle encore ? POURQUOI PEUT-ON CHOISIR DE lâcher prise ?
La liberté existe-t-elle encore? Pourquoi peut-on choisir de lacher prise ?
Comment avoir raison POUR Soi sans avoir raison CONTRE l’autre ? Comment peut-on rester dans la dimension d’individuation, processus de création et de distinction de l’individu (celle décrite par Carl Gustav JUNG) dans les temps actuels sans s’exclure du collectif (sauf si cela est délibérément choisi) ?
Comment se positionner, garder l’esprit fraternel, maintenir le dialogue ? Comment tenir compte de notre inter-dépendance pour arriver à un nouveau paradigme de vivre ensemble, avec de nouveaux réseaux collectifs mis en place et de nouvelles solutions, en mettant de côté tout projet sectaire ou dogmatique ?
Comment peut-on confondre liberté avec indépendance et rébellion violente ? Est-ce que la bienveillance restera-t-elle dans nos cœurs pour que la situation ne devienne pas encore plus violente ?
Face à toutes ces questions, j’aimerai mettre en lumière un cheminement : celui du changement EN Soi qui peut amener au changement à l’extérieur, AU DEHORS de soi…
Renouveau ou passé qui se répète ?
Un peu comme le mauvais temps actuel, nous semblons amenés à exprimer nos vies de façon a priori différentes …face à ce qui se projette devant nous, nous sommes tous pris dans une spirale émotionnelle qui nous porte à sentir certaines émotions de colère, injustice, envie de révolte, de « meurtre »…
Tout cela conduit à ce que dans nos cœurs et dans nos têtes nous pensions « du mal » les uns des autres. Dans ces « uns et ces autres » j’englobe absolument tout le monde, tous les courants de pensées, toutes les opinions aussi divergentes puissent-elles sembler.
Pour ma part, je ne participerai à aucun combat. Je n’inviterai à aucune action qui inclut un combat.
Pourquoi ? J’ai choisi dans mon parcours personnel d’incarner le rôle de gardienne. Le rôle que ma liberté intérieure m’a donné de prendre n’est pas dans le combat, ce rôle signifie garder une vibration d’amour, d’unité…
Je suis pourtant souvent la première à trébucher… souvent…et c’est grâce à cela que je peux comprendre les autres dans leur agissement…
J’éprouve un amour profond pour l’humain. Et au-delà, pour la Vie, pour le vivant. Et même si souvent, je n’y comprends pas grand chose … le secret est là paradoxalement.
Notre liberté pour moi est de choisir de se laisser traverser par la vie, plutôt que de vouloir la traverser comme le vibre si justement Gilles Delieuze … accueillir* ce qui Est, qui est bien différent de l’acceptation** où nous faisons un sorte de « deal » avec la vie en donnant un faux « oui », à charge de revanche ( *Accueillir ou s’abandonner : retrouver la perfection dans ce qui est. **Acceptation : j’accepte ce qui est là, mais si j’avais un coup de baguette magique, je préfèrerai le changer).
C’est ici un message de paix, un appel pour nous tourner vers l’intérieur de nous encore une fois. Un message qui répète que nous sommes les créateurs de notre propre réalité, et qui invite à regarder le monde avec d’autres yeux, ou plutôt peut-être d’ouvrir les yeux, et de regarder enfin…
Ce qui se passe à l’extérieur se passe en réalité en chacun de nous. L’épreuve qui se présente au monde d’aujourd’hui est un « pas-sage » vers une plus grande compréhension de ce que nous Sommes. Un esprit dans un corps expérimentant la matière… Nous sommes tous spirituels par le seul fait d’être en vie. Tout ce qui se passe à l’heure actuelle peut nous amener à sortir de cela, à embarquer plus profondément encore dans nos illusions de séparation.
Or l’enjeu, c’est de vivre l’unité en Soi. De se sentir dans cette Unité. De regarder le monde avec des yeux de lumière.
Pour moi il s’agit encore et toujours de répétitions du passé qui se joue actuellement sur la grande scène de la terre. Nous avons connu les guerres mondiales. Après cela, le monde s’est ouvert d’une certaine façon, et on peut également aussi voir que ceci a également ouvert la voie à un contrôle mondial. Mais en même temps, cela nous a sauvé d’une grande catastrophe nucléaire. Le négatif est dans le positif et vice versa. Il n’y pas de bien « OU » de mal mais un bien « ET » un mal. En tout et pour tout.
Sortir de l'Histoire
Aujourd'hui, il nous est demandé de sortir de l'Histoire. Tout d'abord de nos histoires personnelles, puis sortir de la grande Histoire tout court. Cela ne veut pas dire l'oublier, mais juste la voir comme elle est : une histoire. Et ainsi, on dépasse le passé et l'on en sort, en allant vers la possibilité de créer un nouveau... se raconter que notre liberté dépend des conditions extérieures est un leurre.
Aujourd’hui, nous avons le choix de confirmer notre foi en la vie, ou de la renier. Nous sommes testés au plus profond de notre Etre aujourd’hui. Dans le choix de nos pensées, nos émotions, nos actions…quelques qu’elles soient ! L’action imprime la pensée dans la matière, et en cela nous sommes les créateurs de notre réalité… Je dis bien nos actions qu’elles quelles soient. Il s’agit simplement qu’elles soient justes pour nous … dans notre alignement. Sans entrer dans le jeu du « qui a tort, qui a raison ». Je ne raisonne pour ma part en terme de « nous sommes d’accord ou non » mais en terme de « ta vérité te va-t-elle bien ? ». Je peux être en désaccord intellectuellement avec nombre de personnes et en même temps soutenir leur vision de vérité si je les trouve rayonnants quand ils l’incarnent.
Cela peut sembler un temps apocalyptique, comme les premiers croyants l’ont vécu il y a de cela des siècles. Rappelons que ces croyants ont été amenés à renier leur dieu. Mais leur action a toujours été pacifique, en restant droit et digne dans leurs valeurs.
Voilà ce qui se joue, voilà la force qui est demandée d’éprouver, en soi.
Toute action peut être guidée par le choix de l’amour et de la peur. Ainsi chacun en son positionnement sera amener à trouver ses valeurs, sa liberté d’action ou de non action..
Où est notre liberté aujourd'hui ?
Croire que l’on n’est pas libre fait que l’on réclame notre liberté.
Personnellement, je n’ai aucun combat à mener pour ma liberté, car je sais que je suis une femme libre. Et même la mort ne pourra m’enlever cette liberté.
Qui a peur finalement ? Ce n’est pas notre Etre, mais notre égo.
Ce n’est pas parce qu’une loi m’interdit de garer mon véhicule à tel endroit que je vais me garer spéciquement à cet endroit en disant : « je suis libre de me garer où je veux ! ». Cette action veut dire que parce que je ne me sens pas libre, j’ai besoin de l’exprimer et de l’affirmer…
Noter que je ne condamne ni ne juge les personnes qui font ce qu’elles font actuellement, et de penser pour ces personnes, comme ils pensent. C’est ainsi car nous sommes encore au stade du Devenir, mais pas de l’Etre. Nous imaginons qu’il existe une « meilleure version » de nous même ailleurs qu’en nous…
Chaque combat sous-entend que nous avons quelque chose à conquérir. Or nous n’avons rien à conquérir car nous sommes déjà tout. Nous sommes la vie.
Citons l’exemple de Nelson Mendela. Voilà un homme enfermé pendant 25 ans, qui, depuis tout petit, a le rêve de mener son peuple vers la paix et souhaite en être le chef… et voilà un homme emprisonné qui au bout de 25 ans va réaliser son rêve de la façon la plus inattendue qu’il soit. Tout simplement car il s’est conduit en homme libre, du fin fond de sa cellule. Son corps était emprisonné, mais pas son âme. Et c’est grâce à cela qu’il a réalisé ce qu’il a réalisé. En toute non violence. Et rappelons qu’il a ensuite tendu la main aux ennemis d’hier à continuer à gouverner avec lui à sa sortie de prison…
Notez que jamais vous ne m’entendrez dire qu’il faut être d’accord avec la situation telle qu’elle est actuellement. Suivant l’endroit où je me trouve, je peux la refuser.
Je peux juste choisir d’être emporté par l’émotion et être dans la réaction. Ou bien de prendre une autre direction.
Je suis libre car j’ai choisi de l’être.
L'appel
A l’extérieur nous pourrions constater l’existence d’un ou plusieurs camps qui s’affrontent. Il n’y pas à choisir entre se soumettre ou se rebeller. Il y a à choisir à quelle énergie nous décidons de répondre pour poser notre choix. La peur ou l’amour. A partir de quel espace en nous faisons-nous le choix ?
Tout choix porte en lui l’infini des possibles et porte donc en lui des conséquences « positives » et « négatives ». Tout dépend de l’énergie mise au départ et de notre foi sur le déroulement.
Nous avons la capacité de revenir dans notre sanctuaire personnel et de demander la présence de notre Etre. Afin de regarder, avec un autre regard. Et ensuite, faire un choix juste. Prendre ce temps de recueil en soi…pour faire preuve de discernement. Pour une action Juste. Et non une réaction. Et une réalité différente pourra ainsi être « imprimée ».
L'ère du verseau, le « nouveau monde » ?
Pour moi le nouveau monde est déjà là depuis toujours. Ce n’est pas cette époque qui va le créer. Il peut par contre y avoir des ressentis énergétiques d’un « vent » différent.
Les valeurs Verseau sont révolutionnaires, tournées vers des paradigmes où la sororité et la fraternité peuvent s’exprimer avec une grande chaleur.
L’énergie Air du Verseau est purement collective, c’est un esprit de communauté qui n’exclut personne. C’est une force inspirante tournée vers la science révolutionnaire comme peut l’être la physique quantique.
Accueillons d’être nous-mêmes, c’est ce que les autres attendent de nous aujourd’hui plus que jamais. Libérons-nous nous même de nos pensées et croyances limitantes. Prenons soin de nos émotions. Mais arriverons-nous déjà à nous libérer intérieurement par rapport à tout ce qui n’est pas nous ?
Il y a une autre condition à cela… Il faudra parvenir à nous relier, à nous retrouver pour un grand partage d’idées. La créativité va-t-elle s’emparer de chacun(e) de nous … ?
Autre challenge : l’Être Verseau est souvent prompt à s’échapper du joug que la société impose, loup farouche et solitaire, il doit réapprendre à vivre au sein de la meute…
A nous demain d’écrire le nom de LIBERTE partout où notre cœur nous porte…
Sur mes cahiers d’écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J’écris ton nom
Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J’écris ton nom
Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J’écris ton nom
Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l’écho de mon enfance
J’écris ton nom
Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J’écris ton nom
Sur tous mes chiffons d’azur
Sur l’étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J’écris ton nom
Sur les champs sur l’horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J’écris ton nom
Sur chaque bouffée d’aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J’écris ton nom
Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l’orage
Sur la pluie épaisse et fade
J’écris ton nom
Sur les formes scintillantes
Sur les cloches des couleurs
Sur la vérité physique
J’écris ton nom
Sur les sentiers éveillés
Sur les routes déployées
Sur les places qui débordent
J’écris ton nom
Sur la lampe qui s’allume
Sur la lampe qui s’éteint
Sur mes maisons réunies
J’écris ton nom
Sur le fruit coupé en deux
Du miroir et de ma chambre
Sur mon lit coquille vide
J’écris ton nom
Sur mon chien gourmand et tendre
Sur ses oreilles dressées
Sur sa patte maladroite
J’écris ton nom
Sur le tremplin de ma porte
Sur les objets familiers
Sur le flot du feu béni
J’écris ton nom
Sur toute chair accordée
Sur le front de mes amis
Sur chaque main qui se tend
J’écris ton nom
Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J’écris ton nom
Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J’écris ton nom
Sur l’absence sans désir
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J’écris ton nom
Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l’espoir sans souvenir
J’écris ton nom
Et par le pouvoir d’un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.
Paul Eluard
Lâcher prise ?
Une posture intérieure...
La notion de lâcher prise est souvent confondue avec le « laisser faire ». Or au contraire, l’action juste (et non la ré-action venant de notre égo) émerge du lâcher prise.
Lâcher prise est une posture intérieure. J’invite à lire les ouvrages d’Eckart Tolle (notamment Nouvelle Terre et le Pouvoir du Moment présent), où comme par hasard, le lâcher prise est traité seulement dans les derniers chapitres car il s’agit de la clé finale une fois que tout a été vu. Il reste seulement à désapprendre …
Le lâcher prise n’est pas une action, une émissivité. C’est plus une réceptivité.
Ce qui fait mal actuellement, notre colère, notre frustration, notre tristesse, c’est de constater notre propre manipulation et assujettissement intérieur. Celui que nous nous faisons subir.
Dans ma vision, nous ne pouvons pas tout contrôler dans ce monde. La vie gardera toujours une part de mystère, même pour les plus avancés des « chercheurs de vérité »…
Quand on ne peut contrôler une situation que fait-on ? On arrête de vouloir la contrôler !
On arrête de vouloir la changer. Certaines de nos voix intérieures vont s’insurger et dire, « mais non, je ne peux accepter ceci, tolérer cela…je me sens privé de … »
Alors je dirai : d’abord commencez par relâcher. Commencez par poser genou au sol…ce n’est pas un acte de faiblesse, c’est un acte de foi.
S’ouvrir au champ des possibles ; c’est sauter dans le vide, dans cet espace que j’ouvre inconnu, je permets ainsi à la vie de revenir naturellement en moi. Mais ce champ des possibles n’est entendable que d’un endroit détendu. Plus la pression extérieure sera forte, plus paradoxalement nous pourrons nous détendre. Nous en serons obligés.
Regardez notre cœur qui bat. Une décompression suit toute compression.
On ne peut plus se cacher. Nous sommes rentrés dans l’ère de l’authenticité, de la vulnérabilité (à ne pas confondre avec l’impuissance), de la sensibilité. Notre puissance vient de notre vulnérabilité. De notre capacité à lâcher prise. Sans renoncer à Soi. Ni aux autres, ni à notre Humanité.
Peut-être ne sommes-nous pas amenés à faire un choix extérieur réel dans ce moment actuellement, mais parfois juste à nous (re)trouver à l’intérieur de nous.
Je ne sous-estime aucunement la difficulté que certains peuvent vivre en ce moment. J’essaie seulement de soulever juste une brèche vers autre vision, pour sortir la tête hors de nos eaux émotionnelles. Et pour cela, prendre la voie des « airs » tout en gardant les pieds sur terre peut être une piste…
Comment lâcher prise sur les jugements envers les autres ?
Le jugement crée du chaos. Cesser le jugement commence par voir et accueillir nos propres parts d’ombres, nos fantômes. Ainsi commencerons-nous à voir les similitudes avec nos « ennemis » extérieurs. Et cessons de les rejeter. Comme autant de parts de « nous-m’aime » à l’intérieur.
Le but du but (s’il y en a un) n’est-il pas d’Aimer ? Donc accueillir* la condition humaine et à commencer par la sienne ?
*Accueillir ou s’abandonner : retrouver la perfection dans ce qui Est déjà là.
Préfères-tu avoir raison ou être heureux ?
"Réjouis-toi qu’il te soit dit où réside ton bonheur, et ne cherche plus ailleurs. Ne cherche pas à l’extérieur de toi. Car cela échouera, et tu pleureras chaque fois qu’une de tes idoles tombera. Tu ne peux pas trouver le Ciel là où il n’est pas, et il ne peut y avoir de paix, excepté là. Ne cherche pas à l’extérieur de toi. Car toute ta douleur vient simplement d’une quête futile de ce que tu veux, là où tu persistes à vouloir le trouver. Et si ce n’était pas là ? Préfères-tu avoir raison ou être heureux ? Réjouis-toi qu’il te soit dit où réside ton bonheur, et ne cherche plus ailleurs. Tu échoueras. Mais il t’est donné de connaître la vérité, et de ne pas la chercher à l’extérieur de toi." (Texte 29.VII.1) Un cours en Miracles.
Résignation ou lâcher prise ?
On peut confondre choisir et renoncer. On peut aussi voir le verbe « choisir » comme un acte d’amour, nous permettant de mettre toute notre énergie (que l’on va aussi démultiplier) vers un focus, vers une seule direction que l’on aime, qui nous permette d’être encore plus présent à ce que l’on fait.
C’est un acte de conscience, tous les actes de conscience sont pour moi des actes courageux, car cela amène à remettre en question qui l’on est et nos certitudes acquises.
Rappelons aussi que le lâcher prise est un mécanisme naturel de défense de l’organisme (après toute compression suit une décompression physique, mentale ou psychique). Donc tôt ou tard, soit par le corps, par l’émotionnel et/ou le mental, cela se fera consciemment ou inconsciemment.
Lâcher prise n’est pas un deuil non plus. Il y a justes des renoncements conscients nécessaires, qui sont des choix conscients et intelligents, et donc assumés. Plus on assume ses choix, moins on est frustré.
Un autre frein : l'impatience
Nous sommes dans une société du rapide, du « fast-consommation » des concepts, idées, modes de pensées…
Or, nous vivons un process. Nous vivons quelque chose à l’instant, mais nous ne savons pas ce à quoi cela participe de façon plus globale… Donc parfois, dézoomer de nos préoccupations permet là aussi de vivre les choses autrement.
Concernant la notion du libre arbitre et de cette notion de vision globale, j’adore l’illustration de Franck Lopvet : nous pourrions nous comparer à des passagers dans un train qui nous emmène tous quelque part. Dans ce train, nous avons le choix de nous déplacer à droite à gauche, d’un wagon à l’autre, de lire, de parler, de dormir suivant ce que avons envie d’incarner … dans ce train, l’humain vit des défis et expériences et se nourrit d’états d’Etre (affectifs, émotionnels…) qui le poussent à agir (ou à réagir). Dans ce train, sa liberté est totale. Et pourtant elle n’existe pas du tout à un autre niveau. Bizarrement, chaque fois que je fais un choix, un autre choix est fait à un autre niveau qui va nous emmener dans une certaine direction. Au moment où je pose mon pas, c’est mon libre choix. Je peux délibérément choisir de mettre mon pas où je veux, mais là où je viens de le mettre, c’était écrit depuis toujours. Chacun de mes pas arrive donc exactement à l’endroit où il était destiné. Mais là où je pose mon pas, ce n’était pas prédestiné car c’est moi qui crée mon destin personnel. Les phrases « Cela a toujours été écrit depuis maintenant« , « le pas vient d’être écrit depuis toujours » résument ces notions. Chaque choix est inscrit dans le « Plan » global et crée le Plan. J’écris mon destin à chacun de mes pas. Sachant que tous les choix comporteraient en eux même la possibilité du pire et du meilleur comme je l’ai dit plus haut. A un certain niveau, peut-être que certaines masses critiques de directions personnelles pourraient avoir une influence sur la direction générale du train, mais cela n’est qu’une hypothèse que je ne développerai pas ici.
Retrouver sa souveraineté
L’objectivité globale serait-elle la somme de l’ensemble de nos subjectivités individuelles ? Rappelons que l’objectivité n’est pas ce que l’on observe car l’observateur peut changer le résultat de l’expérience, c’est cela notre liberté intérieure (cf. expériences scientifiques de physique quantique, par exemple de Schrödinger, et article « La dépression des surdoués: du vague à l’âme à la souveraineté intérieure).
« Nous vivons sur une plage qui a la couleur de chacun de ses grains, chaque grain ayant la perception propre et subjective de son environnement » Franck Lopvet.
Comment croire alors que nous détenons La vérité ? Chacun de nous avons la nôtre, avec nos propres filtres et « distorsions »…mais on peut choisir de nettoyer ses lunettes (ses croyances, pensées limitantes, émotions refoulées) pour déjà essayer d’y voir plus « clair » sur l’objectivité de notre propre histoire personnelle.
Pour moi, le « chevalier des temps moderne », le rebelle, n’est pas celui qui réagit contre la société … c’est l’observateur qui choisit l’objectivité à son échelle, à savoir qui voit les « 2 côtés » en tout sans les renier, et qui change par son regard et l’acuité de sa conscience, sa réalité.
Retrouver sa souveraineté c’est arrêter de penser ce qui est bon ou pas pour l’autre. Même si l’on utilise le prétexte de l’amour. « J’ai peur pour lui car je l’aime »… qui es-tu pour penser que l’autre n’a pas les capacités en lui ni les ressources pour faire face à ses propres challenges et choix personnel ? Te juges-tu donc supérieur à lui ? Qui parle en toi ? Ton cœur ou ton égo ?
Ce n’est pas être dans la froideur non plus ou l’indifférence. On peut soutenir l’autre, l’accompagner du mieux que l’on peut sans combattre. En étant vraiment présent.
« Si on veut transmettre quelque chose dans cette vie, c’est par la présence bien plus que par la langue et la parole. La parole doit venir à certains moments, mais ce qui instruit et donne c’est la présence. C’est elle qui est silencieusement agissante« . Christian Bobin
Accueillir ou s’abandonner, poser les armes, là est notre liberté et notre souveraineté, nous pouvons ainsi retrouver la perfection dans ce qui est. Là où je ne l’avais peut être pas vue au départ, mais là où je la reconnais. Telle la phrase « je te vois » dans Avatar. Un peu aussi à la manière du peuple Hopi qui ne punit jamais, mais souligne tout ce qu’il trouve beau et aligné chez quelqu’un, pour qu’il puisse revenir à sa propre lumière …
Tant qu’on pense qu’il y a des choses à changer, des choses contre lesquelles lutter, c’est là que l’on continue de s’empoisonner…
Nous n’avons pas à devenir, nous n’avons rien à atteindre. Il n’y a pas à aimer ou être aimé sous condition. Tout est déjà là.
Et cela Est…et cela Est …
NON !
François Rolland
Posted at 16:54h, 03 aoûtMerci Aude-valérie pour ces riches partages.
Aude-Valérie Jung
Posted at 12:11h, 08 septembreMerci François pour votre retour, et merci pour vos questionnements personnels qui ont aussi permis de donner de la matière à cet article 😉