Apprendre l'auto-hypnose_Aude Valerie Jung_Hypnothérapeute_Rennes

Changer de regard sur ce qui Est

Vous sentez-vous souvent à fleur de peau dans votre vie ?
Avez-vous l’impression de sur-réagir à des situations qui pour d’autres que vous semblent anodines ?
Restez-vous longtemps à ruminer, à revivre indéfiniment dans votre tête le film d’une situation ayant provoqué en vous de fortes émotions ?
Vous sentez-vous souvent submergé, débordé peut-être par un sentiment d‘injustice ou rester dans l’auto-accusation et la culpabilité ?
Vous dit-on que « vous prenez les choses trop à cœur« , ou que vous ne devriez pas vous en faire autant ?

Si oui: vous vivez une hyper-réactivité émotionnelle.
Comme une éponge, vous absorbez les émotions, et soit (au mieux) vous les contenez jusqu’à ce que la cocotte minute explose, soit vous vous sentez impuissant, irritable face à vos pensées, vos mots, voire vos actes impulsifs, que vous regrettez le plus souvent après coup.

Une des clés est d’arrêter de s’identifier à notre vie, comme si elle était CONTRE nous.

Nos expériences ne sont que des propositions.
Notre pouvoir est de nous rappeler que nous interprétons notre vie et que nous avons le choix à tout moment du « comment » nous prenons les choses.

Aujourd’hui, il nous est demandé de sortir de nos histoires personnelles.
Cela ne veut pas dire les oublier, mais juste les voir comme elles sont : des histoires.
On ne peut changer les faits passés, mais la bonne nouvelle est qu’on peut transformer la façon dont nous avons vécu émotionnellement ces événements, grâce à un changement de regard sur ce qui Est.
Et ainsi, on dépasse le passé et l’on en sort, en allant vers la possibilité d’en créer un nouveau…

Pour cela, il est nécessaire d’avoir des outils permettant de voir les choses avec une autre perspective, car finalement tout est question de comment on lit et regarde la partition de notre vie. 

Je vous propose donc ici un voyage vers ce changement de perspective.

Changer de regard sur ce qui Est

J’aimerai tout d’abord préciser que cet article n’a en aucun cas pour objectif d’établir une vérité absolue, puisque si vérité absolue il y a, elle se rapprocherait peut-être d’avantage, dans mon regard, de la somme de nos vérités relatives individuelles…s’il y a une vérité pour nous, elle se situerait plutôt entre nous et nous-même, dans l’image que nous voyons de nous dans le miroir le matin, au travers des émotions que nous vivons et des histoires – pensées que nous nous racontons…

Il ne s’agit donc pas « d’arracher » notre vérité personnelle et de la tordre ou de la remplacer, mais peut-être d’avantage de la compléter, d’ajouter un autre angle de vue. Car si j’éprouve un sentiment d’amour pour l’humain, je crois aussi en son libre arbitre. Ainsi l’objectif proposé est finalement, avec cette nouvelle lecture, de nous permettre de choisir, ou de retrouver notre pouvoir de choisir. C’est une réflexion pouvant potentiellement amener un changement de regard sur ce qui Est, et donc, peut-être, nous amener à vivre ce que nous considérons comme nos challenges et nos souffrances de notre vie sous un autre angle de vue.

J’ai le sentiment qu’aujourd’hui, nous pouvons sortir de nos histoires personnelles. Cela ne veut pas dire les oublier, mais juste les voir comme elles sont : des histoires. Et ainsi, on peut dépasser le passé et l’on en sort, en allant vers la possibilité de créer un nouveau… se raconter que notre liberté dépend des conditions extérieures est pour moi un leurre.

Je précise enfin qu‘il s’agit d’un cheminement, d’un processus intérieur, à vivre et expérimenter.

Je ne vois pas LA vie, je vois MA vie 

Ma représentation du monde, de la « réalité », du monde autour de moi passe par des perceptions personnelles (des filtres, des « lunettes ») : il peut s’agir :

  • de filtres neuro-biologiques : mes sens (qui sont des capteurs, des collecteurs d’informations qui nous donnent une représentation interne de notre environnement externe)
  • de filtres socio-culturels
  • de filtres personnels (mon éducation, mon histoire, mes expériences, trauma, mes croyances, mes états émotionnels non résolus/mémoires, etc…)

 

Ces 3 filtres nous font sélectionner des informations issues de notre environnement par omissions ou suppressions, généraliser ces informations (préjugés, croyances…), voire distordre la réalité sous un seul angle de vision : le nôtre.

Ces filtres apparaissent lors de notre développement et construction identitaire, dans notre enfance, et permettent de nous « définir » en terme d’individu.

Ainsi, je ne vois pas LA vie, je vois MA vie

La notion de blessures, de masques, de personnages, d'égo, le Moi

Certains de ces conditionnements sont issus des ressentis personnels des « blessures » fondamentales (sentiment de rejet, abandon, injustice, humiliation, trahison, etc…), certaines conscientes, d’autres non conscientes. Ces ressentis de « blessures » nous appartiennent, c’est ce que nous captons, comprenons de notre environnement, notre entourage…à travers nos filtres.

Exemple 1 : un enfant né prématurément et mis en couveuse, peut se sentir physiquement et émotionnellement « séparé », « abandonné » de sa mère pendant ses premiers jours, alors que cela n’est ni l’intention de la maman, ni la réalité objective de la situation. De nombreuses études en neurosciences illustrent l’impact de ce phénomène sur le développement émotionnel du nourrisson.

Exemple 2 : une phrase entendue par un enfant de son parent parlant de lui à une tierce personne « je m’inquiète pour mon fils, il ne travaille pas assez à l’école, je me demande s’il va réussir son bac et avoir un travail décent »… Cet exemple montre le « filtre parental » : les parents avaient peut-être besoin de travailler de nombreuses heures pour « réussir » à l’école et même peut-être que leurs parents leur disaient « il faut travailler dur pour réussir », mais leur enfant, n’étant pas eux et ayant d’autres capacités, n’a peut-être pas les mêmes besoins ni modes de fonctionnement qu’eux. L’enfant n’est pas un simple d’esprit, rappelons le ! Il perçoit beaucoup de choses de son environnement, et peut percevoir, à travers le filtre de ses parents (qui sont ses premiers référents sur terre), qu’il y a une « dure » réalité de la vie, ses parents devant « trimer » pour subvenir aux besoins de la famille…L’enfant, éponge émotionnelle, « comprend » tout cela et l’intègre dans son système de perception à sa manière…

Si l’on analyse la situation de façon objective, les parents aiment dans le fond leur enfant en s’inquiétant pour lui (pour eux, s’inquiéter pour son enfant est une forme d’amour, une façon de manifester de l’intérêt, préoccupation et donc se sentir « utile » et donner indirectement de l’amour pour son enfant), mais l’enfant lui, n’ayant pas cette capacité de prise de recul et prenant ses parents comme « référents » dans la vie, pourra comprendre qu’il est fainéant, bon à rien, qu’il peut échouer, et qu’il doit « travailler dur dans la vie pour réussir », que ses parents doutent de ses capacités, et donc qu’il doit douter de lui, car ses parents ont la vérité, ce sont des adultes ! Le mental chez l’enfant se construit après son intelligence émotionnelle (souvent on parle de l’âge de « raison » d’ailleurs). L’enfant est d’abord en lien avec ses ressentis, émotions, perceptions, sensations. Ce qu’il capte, c’est uniquement l’énergie de peurs de ses parents sur son avenir, qu’il va faire sienne, comme une éponge.

D’une simple phrase, prise comme une vérité pour un enfant, peut naître une croyance qui peut vivre en lui parfois inconsciemment jusqu’à sa vie d’adulte, sauf s’il prend conscience que cela n’est pas une vérité objective et s’il reprend sa responsabilité. En retournant à la raison objective, il comprendra que dans ce qui s’est joué, chaque protagoniste a sa part de responsabilité. Le parent a bien « émis » ce message, c’est une réalité, un fait, il y a eu une « projection » de la réalité du parent sur l’enfant (et cette réalité appartient au parent, ce n’est pas une réalité absolue). Le parent a projeté insconsciemment son propre vécu et histoire sur son enfant. L’enfant, lui, de son côté a accepté de croire en la vérité absolue de cette phrase et en a fait une croyance sur lui-même…La responsabilité n’est pas du tout la culpabilité : il n’y a pas à chercher de coupable, chacun ayant sa propre vision du monde et sa réalité intérieure. L’idée est plus de changer de regard sur ce qui Est, retourner à la « raison objective », car souvent on ne voit les choses qu’avec un seul angle de vue : le nôtre…

Ainsi, l’impact de ces « blessures » est bien réel pour la personne qui les vit dans sa vie : il y a bien des émotions et sentiments associés, c’est fondamental de les voir, reconnaître, d’entendre toutes ces parts de soi, de pas les nier, d’aller les écouter, les bercer comme des enfants qui pleurent… mais pour autant, ne pas s’identifier à elles !

Car justement, notre vision et compréhension de l’origine même des blessures peut être revisitée et un autre sens peut y être apporté (voir plus loin). Le passé est ce qu’il Est, mais là où nous avons prise, c’est sur l’histoire que l’on se raconte de ce passé…

Mais vous qui êtes parents ou souhaitez le devenir, vous vous posez peut-être la question : n’y a-t-il pas de « bons » parents/éducateurs/référents ?

Pour moi, la réponse se situe au-delà de cette notion de « bien » et de « mal », car ce serait tomber dans le piège de l’égo, du « qui a tort », « qui a raison », qui est impossible à démêler, puisque nous ne voyons pas LA vie, mais nous voyons NOTRE vie. Je pencherai donc plutôt sur « tout le monde a raison (ou tout le monde a tort) » car chacun a son angle de vue, et d’où il regarde, cela lui semble « vrai »… l’idée est bien de sortir de ce jeu d’égo, du « qui a tort qui a raison » et de chercher un coupable …pour passer vers une autre vision des choses (voir le paragraphe « La bonne nouvelle » ci-après).

Beaucoup de scientifiques, psychanalistes, psychiatres, philosophes, ont décrit ce processus comme « naturel » chez tout être humain : la nature ayant horreur du vide, l’enfant va dans tous les cas « capter » des situations, faits, événements de son environnement dans un seul but : pouvoir se définir en tant qu’individu. De là nait l’égo, présent dans tout être humain. C’est un processus identitaire, d’individuation. « Je ne peux pas être l’autre donc je me définis, mais comme je ne peux me percevoir moi dans mon entiéreté et avoir conscience de qui je suis, au début, je me définis par rapport à ce qu’on me dit, perçoit de moi… et donc au travers du filtre des autres ».

L’égo/corps de souffrance, voulant nous protéger de ces ressentis de « blessures » va nous faire développer et porter, dans un soucis de survie, des « masques »/mécanismes comportementaux et émotionnels de protection. Ainsi naissent les « personnages », les parties de nous portant ces masques.

Par conséquence, fort des croyances mises en place sur notre identité, nous pouvons seulement nous identifier à notre égo blessé…en incarnant ces personnages comme nous n’étions que ça. C’est ce que certains psychanalistes (Carl Gustave Jung) ont appelé « le Moi ».

Les personnages ne souhaitent qu’une chose : renforcer leur système de croyances (car ils existent au travers de ce système), donc prouver que leurs croyances sont vraies. Ces parties de nous ne veulent pas que nous soyons libres ou heureux car elles visent à obtenir la preuve de nos blessures! Elles vont donc sélectionner dans notre réalité, les informations qui leur permettent de renforcer/valider leur système de croyance. Ainsi, ce que je crois vrai, apparaît (je le vois réellement). Les personnages passent leur temps à corroborer ce qu’ils croient.

On voit donc ce que l’on croit, et non l’inverse. Et nous traversons la vie de façon à ce que la vie nous prouve…nos croyances

Il n’y a pas à se culpabiliser, car vous ne saviez sans doute pas tout cela jusqu’ici. Mais maintenant, aujourd’hui, vous avez le choix car vous savez : celui de voir les choses avec honnêteté et humour, ou bien rester à nourrir les bénéfices secondaires de votre situation. Car pour les personnages, les bénéfices secondaires sont énormes : ils peuvent soit se positionner en victime (celui qui cherche des coupables), soit en héros (celui qui veut sauver l’Autre car il pense qu’il sait mieux que l’Autre ce qui est juste, bien et bon).

La bonne nouvelle ou comment passer de l'égo blessé à notre souveraineté intérieure

Nous avons donc tous un ressenti apparent de « blessures » au niveau de notre égo (indépendamment du fait d’avoir eu de « bons » ou « mauvais » profs, éducateurs, tuteurs, parents, ou autres figures de « référence » et d’ailleurs j’espère que vous aurez compris que cette notion même de « bien » et de « mal » est caduque et relative). Ce ressenti de blessures est apparu le plus souvent pendant notre enfance et adolescence, quand nous nous sommes construits en terme de personnalité (qui suis-je, différemment des autres?). L’égo est une partie de nous même, qui un rôle important, à respecter. Ce n’est pas un ennemi à abattre, mais simplement un cheval sauvage à parfois remettre à sa place quand nous décidons de prendre les rennes de notre vie entre nos mains.

Dans ma vision, chaque blessure est là pour nous aider à voir des choses en réalité que nous nous sommes faits nous même vivre, en analysant, ressentant, interprétant les faits d’une certaine façon à une époque de notre vie (et souvent avec un seul angle de vision : le nôtre). Par exemple, une expérience avec un ressenti de rejet est là pour nous rendre compte que l’on se rejette soi même. Il n’y a pas de culpabilité à y mettre, juste une responsabilité de choisir aujourd’hui de voir les choses autrement pour les libérer, et nous apporter ce dont nous avons besoin réellement.

Ce qui nous fait le plus souffrir n’est pas tant cette expérience de ressenti de « blessure », mais plutôt le masque (à savoir la fausse personnalité que l’on s’est choisie de vivre par peur de souffrir, notre réaction, notre comportement « réactionnel »). Ce masque a eu son utilité dans notre vie pour nous protéger, nous définir, mais aujourd’hui, qu’en faisons-nous ? Etre responsable, c’est admettre que personne au monde n’est dans notre vie pour répondre à nos attentes et que celles-ci viennent du manque d’amour de nous même. Cela étant, il est de notre responsabilité d’identifier nos besoins et de les nourrir, soit par nous même, soit en faisant une demande claire et non violente à l’autre.

Ce que je regarde en profondeur disparaît…et on peut donc devenir ce que l’on pense de soi, puisque nous avons un pouvoir sur nos pensées. Nous sommes donc créateur, et responsable de notre ressenti personnel sur notre histoire, donc de notre vie.

Regarder en profondeur consiste à prendre conscience, regarder les choses avec honnêteté et …humour. Car on ne peut reprendre la main que lorsqu’on est d’accord pour voir l’existence du/des personnage(s) et revisiter ce que nous croyons être nos blessures. Paradoxalement, c’est quand nous acceptons d’être un personnage que d’un seul coup nous pouvons le transcender.

Aujourd’hui, je crois qu’il nous est demandé de sortir de l’Histoire. Tout d’abord de nos histoires personnelles, puis sortir de la grande Histoire tout court. Cela ne veut pas dire l’oublier, mais juste la voir comme elle est : une histoire. Et ainsi, on dépasse le passé et l’on en sort, en allant vers la possibilité de créer un nouveau… se raconter que notre liberté dépend des conditions extérieures est un leurre.

Je crois enfin qu’une de nos missions sur terre si tant soit peu qu’il y en ait une, est l’ouverture du cœur, qui passe souvent par des expériences douloureuses qui nous permettent d’expérimenter des états d’être. Derrière chaque blessure apparente, il y a une leçon envers soi à intégrer (en reprenant l’exemple du ressenti de rejet, j’ai à apprendre à m’accueillir). Derrière chaque ressenti de blessure, il y a une expérience à vivre qui nous permet avant tout d’accéder et de toucher d’autres parties de qui nous Sommes, car nous sommes multiples, faits d’ombre ET de lumière, et c’est aussi grâce à la relation à l’Autre que nous nous rencontrons.

Au-delà de cette compréhension théorique, il est nécessaire de pouvoir expérimenter ces données.

Je vous propose en lien 3 ateliers vidéo complémentaires, pour pouvoir accueillir et ressentir toutes ces informations disponibles au plus profond de vous !

L’Atelier 1 « sortir de l’état de victime » permet de libérer les freins inconscients posés par vos personnages. C’est un travail préparatoire qui vous permettra d’aller poser un autre regard sur votre réalité (Atelier 2). Enfin, vous serez guidé à Retrouver votre souveraineté d’Etre via l’Atelier 3, pour déployer vos potentiels et votre force de vie.

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